[LA MARNE] Graviers: motards en danger!

C. B. a écrit:Les routes ont souffert d'un hiver rude et long. Nombre d'entre elles nécessitent des travaux d'urgence mais gare aux gravillons qui peuvent s'avérer extrêmement dangereux pour les deux-roues.

Pascale E. est une mère en colère. Son fils a perdu le contrôle de sa Kawasaki 650cm3, vendredi 5 juillet peu avant 19h, sur la D17 à la sortie de Trilport en direction d'Isles-les-Meldeuses. Selon elle, les gravillons sont l'unique cause de l'accident. "La police a effectivement confirmé que Romain avait roulé sur une bande de graviers qui se trouvait au centre de sa voie de circulation. Je comprend qu'il faille réparer les routes mais n'existe-t-il pas d'autres techniques que le gravier ultra dangereux pour les deux-roues comme pour les automobilistes?" insiste cette Meldoise qui, cinq jours après l'accident, a encore du mal à contenir son émotion. 

Blessé malgré son équipement!

"Oui, j'ai eu peur lorsqu'on m'a annoncé que mon fils avait eu un accident. Nous sommes tous les deux motards, des passionnés, et justement, on sait pertinemment qu'on ne fait pas n'importe quoi avec une moto." Romain C. , 19 ans, écoute sa mère. 
Son avant bras droit est bandé pour caché sa peau à vif... "J'ai pire encore à la fesse droite et j'ai la 6ème vertèbre dorsale de fracturée" explique-t-il.
Pascale renchérit..."Et heureusement qu'il était équipé. Je refuse qu'il prenne la moto sans son équipement" tonne-t-elle encore. Romain nous montre en effet ce qu'il portait ce soir là: casque, blouson de cuir, bottes de moto, gants d'été et même dorsale. "Il n'y a que le pantalon de cuir que j'avais laissé à la maison. J'étais en jean...Je voulais être présentable pour Lucie". 

Sa petite amie fêtait ses 20 ans ce jour-là et sa famille avait invité Romain sans qu'elle ne le sache, pour lui faire la surprise. C'est finalement à l'hôpital de Meaux qu'il passera sa soirée, transporté au centre hospitalier par les sapeurs-pompiers de Trilport!


Deux accidents en 5 jours!

Dans le même temps, mère et fils qui ont créé en 2011 un forum réservé aux motards (ROUTE77) découvrent que Romain ne serait pas le seul à avoir chuté de la sorte. "Nous avions programmé le dimanche une sortie collective à Pierrefonds (Oise). L'un des participants nous a répondu qu'il ne viendrait finalement pas car il avait chuté, lui aussi, à cause de graviers, à Chaumes en Brie. L'accident a eu lieu début juillet. Il a écrit sur notre forum avoir le genou gauche ouvert jusqu'à l'os, une double entorse des ligaments externes de la cheville droite". Bilan: trois jours d'hospitalisation et deux mois d'arrêt. 

Deux accidents en moins d'une semaine pour un motif qu'il considère comme identique ont donc poussé Romain à porter plainte contre le Conseil Général, qui a en charge l'entretien des routes départementales. Tout comme sa mère, il ne comprend pas pourquoi les agents départementaux utilisent cette technique pour réparer les routes. "Nous râlons lorsque les routes ne sont pas entretenues et maintenant nous râlons parce qu'elles le sont. Cela semble paradoxal mais nous estimons que les choses doivent être faites correctement et pas en mettant la vie des autres en danger". 

Une technique très utilisé!

Interrogé, le Conseil Général rétorque: "L'accident sur la D17 a eu lieu après un chantier d'enduit. Compte tenu de nos moyens financiers, de l'efficacité de la technique et de son faible coût, celle-ci est très utilisée sur nos routes." Et le Département d'ajouter: "elle a un inconvénient: nous sommes obligé de mettre des gravillons en surplus afin que le revêtement soit réussi. C'est pourquoi nous mettons en place, à chaque fois, une signalisation lourde limitant la vitesse, interdisant les dépassements, attirant l'attention des usagers sur les risques de projection de gravillons et de dérapages. Si ces dispositions sont respectées, il n'y a pas de risque".

En fait, les gravillons en plus sont balayés dans les heures et jours suivant la fin du chantier par les véhicules qui roulent dessus. Quand au dépôt de plainte, le Conseil Général confirme qu'ils sont "souvent liés aux relations ente l'usager et son assurance. Mais pour l'instant, sans suite pour nous car les mesures de prévention ont été estimées suffisantes". 
 

yoann a écrit:avec plaisir

Swann a écrit:Oui j'ai eu un contact Philippe. Je lui ai tout envoyé, photos y compris.
Je lui ai aussi conseillé de se mettre en relation avec la FFMC67 et 68 vu qu'il y a énormément de graviers dans les cols en Alsace, c'est une horreur et les motards tombent comme des mouches !!

Dev-In a écrit:Voici un petit article paru aujourd'hui dans le journal La Marne au sujet de mon accident du 5/07 et plus globalement sur les dangers des graviers! 

C. B. a écrit:Si ces dispositions sont respectées, il n'y a pas de risque".

Aloa77 a écrit:

Dev-In a écrit:Voici un petit article paru aujourd'hui dans le journal La Marne au sujet de mon accident du 5/07 et plus globalement sur les dangers des graviers! 

C. B. a écrit:Si ces dispositions sont respectées, il n'y a pas de risque".

 

Et en cas de freinage d'urgence ?!
Même en marchant à coté de la moto on pourrait se foutre à terre 

Sebgex a écrit:Pas 50 solutions !
Regarder très loin, " prévoir " qu'il peux y avoir des graviers, de la terre, un piéton, une bar en panne, etc ...
Et surtout si obstacle : regarder l'échappatoire, et pas l'obstacle !
Et éviter le frein av sur l'angle !
Vaut mieux redresser la moto et freiner droit, quitte à " casser " le rayon du virage.
Mais si pas de chance, ça passera pas de toute façon