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Histoire de janvier: Le drone

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Histoire de janvier: Le drone Empty Histoire de janvier: Le drone

Message par froggyfr99 Ven 27 Jan 2012 - 13:58

LE DRONE


Voici plus de quarante minutes que les trois hommes s’affairaient autour du robot, au milieu de cette immense zone militaire. Tous trois savaient parfaitement qu’ils n’avaient plus droit à la moindre erreur. Deux fois déjà la démonstration s’était mal déroulée, deux fois déjà les hauts responsables de l’armée de terre s’étaient déplacés pour rien. Le programme 68680 sentait le roussi et ils n’avaient vraiment plus droit à l’échec. Il fallait absolument que le drone fonctionne, et fonctionne parfaitement, pour assurer les fonds de développement nécessaires à la suite des recherches et des améliorations sur cette machine de guerre.



Ce programme concernait un drone de guerre autoalimenté et autonome. Il était sensé être envoyé en éclaireur sur un champ de bataille contaminé par des poussières nucléaires, des retombées bactériologiques ou chimiques. Rien ne devait pouvoir l’arrêter et il était sensé pouvoir progresser dans toutes les conditions météorologiques, de jour comme de nuit. Spécialement construit pour être silencieux, il était aussi un véritable arsenal ambulant : deux fusils de haute précision alimentés par des munitions à très grande vélocité et fort taux de pénétration, carreaux d’aciers propulsés par de l’air comprimé à trois cents bars, détecteur de mines anti-personnel et anti-char. Et fin du fin, un système de poursuite et de détection infrarouge et un autre de mouvements par analyse des vibrations du sol (un peu comme les serpents). Bref une ouïe, un odorat et une vue largement au-dessus de ceux de tout humain.

L’endroit où se déroulaient ces essais était située sur un immense plateau rocheux couvrant plusieurs centaines de kilomètres carrés. Personne pour venir espionner par terre ce terrain militaire ultra protégé et propriété de l’armée depuis toujours. Pas une âme qui vive à moins de quatre-vingt kilomètres dans n’importe quelle direction. L’endroit parfait pour ce genre d’essai. De plus, une épaisse couche nuageuse protégeait les trois hommes des regards indiscrets du cosmos aujourd’hui. Mais il fallait se dépêcher de terminer avant que le brouillard ne se lève. Dans une semaine aurait lieu la dernière présentation du drone et certaines voix s’élevaient déjà pour que l’on mette fin à ce programme boiteux et que l’on arrête de dilapider l’argent du contribuable.



Enfin, les trois hommes (un militaire et deux scientifiques) retournèrent à leur véhicule spécialement aménagé, distant d’une centaine de mètres du robot, et procédèrent aux premiers essais de la journée. Il était d’abord prévu de tester le contrôle à distance du drone puis, si tout se déroulait comme prévu, de le laisser évoluer en mode autonome pendant une heure avant de procéder aux essais de tir. Pour éviter de perdre du temps, ils avaient chargé le drone avec tout le lot de munitions qu’il était capable de transporter. Les évolutions devaient se dérouler avec la masse maximale autorisée.

C’est au moment où le drone se mit en route qu’un petit composant électronique à vingt centimes décida de lâcher. Une pièce de rien du tout dont la casse allait avoir des conséquences dramatiques. L’opérateur du drone ne remarqua rien pendant dix-sept minutes du fait que le drone suivait peu ou prou la direction qu’il devait suivre. C’est au bout de ce laps de temps que l’ingénieur aux commandes remarqua que quelque chose n’allait plus : bien que la caméra embarquée fonctionnât encore parfaitement, le drone refusait obstinément de changer de direction. En fait, cela faisait quelques minutes déjà qu’il se déplaçait en mode totalement autonome. Le temps d’appliquer les procédures de vérification et les diverses opérations de rappel que le robot avait disparu de la vue des trois hommes. Un vent de panique souffla sur le véhicule et chacun se mit à décrire des cercles de plus en plus grands autour du centre de commandement mobile dans l’espoir fou de pouvoir récupérer le robot avant qu’il n’ait définitivement disparu !



Mais la météo qui avait joué en leur faveur en les cachant des yeux du ciel, se mit contre eux et un brouillard épais tomba sur tout le plateau. Pendant ce temps, le drone continuait son petit bonhomme de chemin, effaçant les obstacles sur son parcours d’une façon parfaite. Si ses concepteurs l’avaient vu, ils auraient pu être fiers de leur travail. Malheureusement, ces derniers transpiraient à grosses gouttes à mesure qu’ils se rendaient compte qu’ils avaient perdu toute chance de remettre la main sur leur robot. Ils décidèrent cependant de jouer leur va-tout et de sauter dans leur quatre-quatre kaki pour rattraper ce petit bijou d’électronique. Peut-être que la chance allait les mener sur les traces du drone. Ils pensaient qu’il n’avait eu aucune raison de changer de direction depuis sa mise en route ... et ils avaient raison. Ils partirent donc dans la direction qu’avait suivit le robot, cahotant au milieu de la vaste lande parsemée de rochers et de crevasses.

Le destin les amena à passer à quelques dizaines de mètres de leur création mais malheureusement le drone ne reconnu pas ses maîtres. En fait, depuis qu’il était passé en mode autonome, il était aussi passé du programme « démonstration » au programme « opérationnel ». En clair, il se croyait sur un champ de bataille !

Les vibrations engendrées par le véhicule furent interprétées par le drone comme un danger potentiel. La procédure de défense se déclencha et les deux fusils crachèrent leurs balles. Les deux premières atteignirent le conducteur qui n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Les suivantes blessèrent mortellement l’ingénieur assis à la place du mort en lui sectionnant la carotide. Le passager arrière fut plus chanceux puisqu’il ne fut blessé que légèrement à la jambe gauche. Cependant, les derniers projectiles atteignirent la conduite d’essence qui menait au moteur. Quand le précieux liquide s’écoula sur le pot d’échappement brulant, le quatre – quatre militaire fut la proie des flammes.

Le dernier occupant parvint pourtant à s’extraire du véhicule bien que ses vêtements fussent en feu. Il couru, hurlant et trébuchant, pour tenter de s’éloigner. Une petite voix, dans un coin de son cerveau, lui disait qu’il avait retrouvé son drone ... mais la panique prit le dessus. Il se rendait compte qu’il n’avait plus aucune chance d’échapper à ce petit Terminator et de ce fait, à la mort.

Les capteurs infrarouge de la machine repérèrent la silhouette qui s’éloignait et qui brillait pour eux comme un feu d’artifice au milieu de la nuit du quatorze Juillet. Le cerveau électronique jugea qu’il serait plus facile « d’effacer » son objectif silencieusement et un carreau d’acier fila dans un souffle d’air comprimé pour aller traverser la tête de l’ingénieur de part en part. Le trait d’acier fini sa course dans un rocher, telle l’épée du roi Arthur, et rouilla au bout de quelques années, personne n’étant venu la retirer de son socle de granit !

Quand le drone eu fini de contrôler son périmètre pour confirmer que tout danger était éliminé, il se remit paisiblement en route, s’éloignant toujours plus de son point de départ.

Personne ne s’inquiéterait de la disparition des trois essayeurs avant un moment et le temps que quelqu’un aille voir sur place ce qui se passait, il se serait écoulé plusieurs heures.



A présent que la nuit tombait, le drone décida que sa mission était terminée et avait été menée à bien. N’ayant plus aucune instruction à suivre, il décida de se mettre à l’abri dans l’anfractuosité d’un rocher et de ne laisser que le minimum de ses programmes de surveillance actifs. Il avait été si loin dans ses déambulations qu’il avait presque atteint les limites de la zone militaire. Brave petit drone, plein de courage et de volonté !

Le lendemain, quand les équipes de recherche retrouveraient les corps sans vie des trois hommes, il ne ferait aucun doute qu’ils auraient été victimes d’espions venus voler le projet 68680. Aucune trace de « l’extraction » ne sera découverte et le drone sera déclaré volé au bout de quelques semaines.

Rien ne venant troubler le sommeil électronique du robot, celui-ci resterait caché pendant les dix années suivantes, subissant peu ou prou l’attaque des éléments et du temps à l’abri de son rocher. La situation financière du pays ayant changé pendant ces dix ans, il fut décidé par le gouvernement de réduire la surface de la zone interdite où s’était déroulé l’essai. Une grande partie de ce plateau fut donc cédée aux domaines et revendue à des particuliers. Le rocher sous lequel se cachait le drone faisait partie de ce terrain vendu aux civils.







Les Behruriers avaient décidé de quitter la ville et de revenir aux vraies valeurs : celle de la terre et de la nature. Monsieur avait démissionné de son poste de conseiller financier dans une grande banque de la capitale et Madame avait fait de même auprès du responsable DRH de son département. Monsieur et Madame Behrurier avaient bien gagné leur vie pendant longtemps et avaient mis suffisamment d’économies de côté pour pouvoir se payer une vieille ferme et le terrain allant avec, sur ce plateau rocailleux. Saisi d’un élan post soixante-huitard, ils avaient décidé de se lancer dans l’élevage des moutons et la fabrication de fromage de brebis. Enfin, ils allaient pouvoir vivre sainement et proche de la nature ! Ce qu’ils ne savaient pas c’est qu’à la limite du terrain qu’ils avaient acquis, se cachait encore le petit drone. Ce dernier dormait depuis dix ans sans avoir été dérangé, ni par les lapins, ni par les brebis du couple Behrurier.

En plus de leurs brebis, Sandrine et Pierre Behrurier élevaient, où plutôt tentaient d’élever leur fille Camille, une terreur âgée de douze ans.

La petite Camille n’avait pas toujours été cette enfant terrible qu’elle était à présent. Petite, elle avait été une adorable poupée, jamais avare de sourires ou de câlins. Mais la préadolescence était passée par là et la petite princesse s’était transformée en jeune fille révoltée et insupportable. Ses parents espéraient toutefois que le changement de climat et d’environnement amélioreraient son comportement. Que nenni !

Camille était une fille en perpétuelle révolte contre l’ordre établi par ses parents et la société. Même si elle avait été séparée de ses copains plus âgés qu’elle, le germe de la révolution continuait de pousser en elle. Chaque fois que la famille se rendait au bourg, distant de trente kilomètres, pour vendre ses fromages au marché, Camille en profitait pour disparaître et continuer à développer ses talents de voleuse de mobylette et de garce en devenir.

Pour les mobylettes, rien de plus facile : aucun papy du coin ne les cadenassait. Ça n’était pas dans les habitudes, et puis eux aussi avaient emprunté les Terrots de leurs ancêtres pendant la messe dominicale, allant faire un tour sur les chemins de campagne avant de venir les replacer contre le mur de l’église, réservoir presque vide. Donc, les papys ne s’offusquaient pas plus que ça de ne pas retrouver leurs mobylettes couleur chaudron à l’endroit où ils les avaient laissées. Quelqu’un finissait toujours par les rapporter, réservoir vide, bien sur !



En ce qui concernait ses dons de garce, Camille naviguait plutôt à vue. Elle avait bien senti depuis quelques mois que ses copains plus âgés ne la regardaient plus de la même façon qu’avant. Etait-ce la faute de ces deux bosses qui poussaient presque à vue d’œil sur sa poitrine ? Des seins qu’ils appelaient ça ! Pour l’instant ça la gênait plus dans ses mouvements qu’autre chose. Elle n’avait pas encore l’habitude de faire avec. Et puis elle se cognait aussi de plus en plus souvent au niveau des hanches en passant à côté des tables ou des chaises. De ce côté là, les choses changeaient itou. Quand elle avait quitté la capitale pour suivre ses parents et venir s’enterrer dans ce coin perdu, loin de ce qu’elle considérait comme la civilisation, elle avait remarqué que le regard des jeunes d’ici était le même que celui de ses anciens copains de la ville. Et il n’y avait pas qu’eux qui la regardaient avec cette étincelle lubrique dans les yeux : certains hommes plus âgés la mataient maintenant ouvertement !

Camille prenait lentement conscience du pouvoir qu’elle pouvait exercer sur eux grâce à ses attributs féminins. Sans le savoir elle allait devenir ce que les journaux appelaient : une « suicide girl ». Pour l’instant elle n’était encore qu’une « Lolita », à l’image de ce qu’avait décrit Vladimir Nabokov.

Pour couronner le tout, elle avait « piqué » dans la caisse commune suffisamment d’argent pour aller se faire teindre les cheveux en rose lors d’un jour de marché. Quand son père avait vu revenir cette Pink, il était entré dans une colère noire. Sa mère se contentant de se lamenter un peu, sachant bien que la couleur de durerait pas.



Pour éviter d’autres catastrophes, les Behruriers avaient décidé de ne plus emmener Camille au marché durant quelques semaines, histoire de calmer ses ardeurs autodestructrices. Et puis les vols de mobylettes commençaient à agacer. On a beau avoir été chapardeur de Terrots, on en est pas moins fatigué de devoir rentrer à pieds chaque fois que le marchant de fromage débarque au bourg !

Il était cependant hors de question que Camille reste sagement à la maison en attendant le retour de papa-maman. Elle avait donc décidé de fouiller de fond en comble la vieille ferme, d’inspecter tous les tiroirs, armoires, coins et recoins dans l’espoir de découvrir un secret honteux caché par ses parents. Sans succès !

Comme elle n’avait rien trouvé d’intéressant, elle avait décidé de se promener nue dans toute la maison, jetant ses vêtements dans tous les coins, puis elle était allée dans la grange près de la bergerie pour se rouler dans la paille, toujours dans le plus simple appareil. Au chaud dans la paille, elle avait ressenti ses premiers émois sensuels, une chaleur dans son ventre qui lui confirmait que quelque chose, là aussi, était en train de changer. Mais au bout de deux heures à se rouler dans le foin et à jouer avec ses seins, elle en eut assez et décida d’aller explorer le terrain familial jusqu’aux limites de la propriété. Elle sauta dans un jeans délavé, mis un t-shirt à l’emblème du groupe de rock Metallica, une vieille paire de baskets et sorti en prenant la direction du terrain militaire. Elle savait parfaitement qu’elle n’avait pas le droit de s’en approcher et c’est justement ce qui la décida à y pénétrer ! Elle s’imaginait en Mata Hari moderne, allant espionner les secrets de l’armée pour les revendre au plus offrant. Elle avançait courbée en deux, sautant de rocher en fossé pour se cacher aux yeux de caméras imaginaires et de gardes surarmés.



C’est en plongeant sous un gros rocher en surplomb qu’elle découvrit le drone qui s’était échappé dix ans auparavant. Ses systèmes en veille n’avaient rien perdu de leur dangerosité mais le temps et l’humidité avaient accompli leur œuvre : l’électronique fonctionnait encore parfaitement mais la mécanique était un peu rouillée. Là aussi, il y aurait eu des améliorations à apporter pour permettre au petit robot de rester opérationnel sur un champ de bataille. Camille en oublia sa « mission ». Tout son intérêt se porta sur « Nono le petit robot » comme elle le surnomma immédiatement. Tirant et poussant, elle parvint à le faire sortir de son abri. Cet exercice eu pour effet de dérouiller les chenillettes du drone qui se remit en route, cahin, caha, vers le centre de la zone militaire. Quelque chose lui disait que sa mission était terminée depuis longtemps et que si personne n’était venu le récupérer c’est qu’il devait rejoindre l’endroit où il avait été créé. Le voyant s’éloigner doucement, Camille répondit à un réflexe qui lui sauva certainement la vie : elle sauta à califourchon sur « Nono » et se mit à lui donner des coups de talons pour hâter sa marche vers l’inconnu. Enfin, il se passait quelque chose d’excitant dans sa vie ! Nono, quant à lui, essayait désespérément de faire fonctionner ses deux fusils, tentant de faire jouer la culasse pour se débarrasser de la cartouche qui y était restée coincée depuis toutes ces années et qui avait commencé à corroder. A force de tentatives, l’une des deux armes à feu fini par fonctionner. Pour confirmer qu’il n’y avait pas d’anicroches, Nono fît feu sur le premier lapin de garenne qui croisa sa route. La bestiole fut réduite à un paquet de poils ensanglantés et Camille poussa un cri de surprise. Moitié effrayée et moitié excitée, elle cessa pendant quelques seconde de talonner le drone. Mais quand elle se rendit compte du pouvoir de destruction de son destrier, elle se mit à l’encourager de plus belle en hurlant : vas-y Nono, on va tous les pourrir ! Youhooooooooooo !



Le compresseur d’air du drone fonctionnait encore, même si les tuyaux fuyaient un peu, et il était à nouveau capable d’envoyer ses carreaux d’acier. Le premier qui fît les frais de l’essai fut le garde de la base militaire ultramoderne vers laquelle revenait Nono.

Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit s’avancer dans la chicane qui protégeait la porte nord de sa base une gamine juchée à califourchon sur une espèce de vieux robot rouillé ! Son étonnement à la vue de ce curieux équipage ne dura pas très longtemps. Le drone le considéra immédiatement comme un danger potentiel quand il leva son arme et qu’il le mit en joue. Nono lui expédia en guise de bonjour une flèche de métal qui lui transperça le crâne de part en part. Si Camille n’avait pas été la première à découvrir le drone, elle aurait surement subit le même sort. Heureusement pour elle, tous les systèmes mécaniques de Nono étaient grippés quand elle s’en était approchée. Maintenant qu’elle était perchée sur son dos, elle ne risquait plus rien.

Curieusement, la base militaire vers laquelle revenait le robot avait été transformée en centre de recherche et de production de drones terrestres à la suite de la disparition de Nono et de l’assassinat de ses concepteurs. En effet, l’armée qui était prête à abandonner le projet 68680, s’était dit que si quelqu’un avait pris autant de risques pour voler ce prototype, c’est qu’il devait y avoir une sacrée bonne raison. Ce projet coûteux n’était finalement pas si farfelu que ça et cela valait peut-être la peine de persévérer dans cette voie. Les enfants de Nono avaient bénéficié des progrès de la recherche et avaient été améliorés sur tous les points : plus rapides, plus autonomes, plus intelligents, capables de se réparer eux-mêmes, ils étaient aussi beaucoup plus dangereux. Ils utilisaient un tout nouvel arsenal qui ne risquait plus de tomber en panne comme celui de Nono. La seule chose qu’ils avaient tous en commun était la base de leur intelligence artificielle. Malgré le fossé des générations, Nono et les nouveaux drones étaient capables de communiquer entre eux.

Quand l’équipage Camille – Nono parvint à pénétrer dans le site de production, l’enfer se déclencha autour d’eux. Cette intrusion provoqua l’alerte générale. Nono fît feu de tout bois, protégeant sa propre existence, et par là même, celle de sa cavalière. Camille était au comble de l’excitation au milieu de la bataille, hurlant et encourageant Nono à coups de talons. Nono tournait et tirait, entraînant Camille dans un manège de sons et lumières de balles traçantes. Personne ne peut dire combien de temps dura la bataille. Toujours est-il que Nono fini par pénétrer dans le cœur de la base : l’usine d’assemblage des drones. Communiquant avec tous ceux qui étaient déjà fonctionnels, il se retrouva à la tête d’une petite armée métallique qui mit rapidement la base militaire à feu et à sang. A la tombée du jour, il ne restait plus âme qui vive dans l’usine, ni autour. Le seul être humain encore vivant était Camille, toujours juchée sur Nono. Elle était fourbue, échevelée, couverte du sang des soldats que Nono et ses « enfants » avaient éliminés mais heureuse comme jamais. Enfin, elle était en accord avec elle même. Enfin l’orage qui grondait en elle pouvait éclater. Cette violence autour d’elle ne l’effrayait pas. En fait, plus elle y goutait et plus elle l’appréciait. Elle en redemandait, en voulait encore. Il fallait que son pouvoir de destruction continue à s’exprimer.

A la nuit tombée, Nono et une partie de son armée sortirent de la base en rangs serrés pour se diriger vers le bourg le plus proche : celui où les Behruriers vendaient leurs fromages. D’autres drones restèrent spontanément dans l’usine de production pour continuer à la faire fonctionner. Les drones fabriquaient d’autres drones qui continueraient à apprendre et à fabriquer des drones plus puissants et plus complexes.



On dit que c’est ainsi qu’a commencé la guerre des machines. Personne ne peut plus confirmer que ça se soit bien passé de cette manière. Ce qui est sûr, Messieurs – Dames, c’est que si vous sortez du terrier où vous vous cachez, vous aurez de fortes chances de vous retrouver face à un drone qui vous anéantira. Certains, qui les ont vus, affirment avoir entendu une femme à leur tête, hurler et les encourager à tout casser au cri de : vas-y Nono !!





04 Aout 2009





















L’idée de cette nouvelle m’est venue en discutant avec un de mes amis des drones aériens mis en œuvre par l’armée américaine. J’ai eu comme un flash et l’image de Nono, le drone terrestre m’est tombée dessus. Quand j’ai commencé à écrire, j’ai laissés les différents personnages vivre leur propre vie, pour voir où ils m’emmèneraient.
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Message par Invité Dim 29 Jan 2012 - 13:28

Histoire de janvier: Le drone 1307595156 encore une bien belle histoire !

ce que j'aime dans l’écriture de notre Froggy, c'est la fluidité avec laquelle ça se lis.

continue mon copain a nous abreuver l'esprit de belle histoire.

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Message par froggyfr99 Dim 29 Jan 2012 - 15:37

Merci pour les commentaires ma poule.
On se revoit aux CML ?
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Message par Invité Mar 31 Jan 2012 - 16:11

quelle drone d'histoire Histoire de janvier: Le drone 1518395336
toujours aussi plaisant de te lire Wink
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